La première Bibliothèque Sonore (B.S.), établissement secondaire de l’Association des Donneurs de Voix, est créée à Lille en 1972. Elle sera rapidement suivie par la création de nombreuses autres Bibliothèques Sonores : Amiens, Dunkerque, Valenciennes, Aulnay-sous-Bois…
La reconnaissance d’utilité publique
En peu de temps, Michel Variot (voir "les fondateurs"), qui professionnellement se déplaçait sur tout le territoire français, réussit la création de 25 Bibliothèques Sonores, nombre indispensable à la présentation d’un dossier de reconnaissance d’utilité publique. Grâce à un ami LIONS, Jean Marie Bez, il monte le dossier de candidature.
L’accord de reconnaissance d’utilité publique sera signé le 28 octobre 1977. Ce fut pour Michel Variot un aboutissement majeur et pour les Bibliothèques Sonores une étape décisive de développement. Sur cette base vont s’édifier les deux piliers qui ont fait le succès et la pérennité des Bibliothèques Sonores : l’accord avec les éditeurs (devenu depuis l’exception handicap au droit d’auteur) et la franchise postale.
25 Bibliothèques Sonores fondatrices :
Lille, Amiens, Dunkerque, Valenciennes, Aulnay-sous-Bois, Orsay, Nice, Toulouse, Colmar, Lyon, Rambouillet, Draguignan, Évry, Angoulême, Annemasse, Bellegarde, Bourges, Calais, Tours, Grenoble, Orléans, Segré, Paris, Toulon, Limoges.
L’accord SCELF avec les éditeurs
Les Bibliothèques Sonores signent en 1982 un accord avec la Société Civile des Éditeurs de Langue Française (SCELF) pour le paiement de droits d’auteur à taux réduit. Une simple déclaration mensuelle et le paiement d’un droit symbolique (1 franc, soit 0,15 €) permet à chaque B.S. d’enregistrer un ouvrage en 3 exemplaires. Une autorisation particulière est encore nécessaire pour les éditeurs non adhérents à la SCELF.
La franchise postale
Le Ministère des Finances autorise les Bibliothèques Sonores à envoyer aux audiolecteurs les livres sur cassettes en franchise postale. Ils reviennent de la même façon à la Bibliothèque. Les audiolecteurs n’ont donc pas besoin de se déplacer et une B.S. peut ainsi desservir les bénéficiaires de tout un département. C’est l’État qui rembourse à La Poste ces frais d’envoi : ils représentaient plus de 600 000 € en 2017.
Le service, aussi bien le prêt que l’expédition, est donc totalement gratuit pour les audiolecteurs.
Le concours « La Voix de l’année »
En 1992 à l'initiative d'Hélène André de la BS de Nantes, les Bibliothèques Sonores lancent le Concours de La Voix de l’année afin que les Donneurs de Voix bénévoles puissent se confronter aux appréciations des audiolecteurs et leur offrir d’excellents enregistrements.
Les coupes « Michel Variot » et « Denise Pommier », des médailles et des diplômes de « Maître Donneur » récompensent les meilleurs.
Au fil des ans, il devient de plus en plus difficile de départager les participants tant le niveau de qualité s’est élevé, équivalent à celui des professionnels.
Logotype et affichage, clés de l’identité
Les Bibliothèques Sonores s’adressant à tous les déficients visuels, la canne blanche du premier logotype de l’ADV, trop évocatrice des seuls aveugles, doit donc être remplacée. C’est alors qu’est créé le concept novateur de « L’audiolecture » avec un visuel rappelant une célèbre marque de disques…
Ce logotype évolue en 1993 avec un graphisme modernisé et épuré associé à une devise plus explicite « Le livre qu’on écoute ». Le concept d’audiolecture n’est cependant pas oublié puisque les bénéficiaires des prêts des Bibliothèques Sonores sont dénommés « audiolecteurs » et que le prix littéraire créé en 2010 portera le nom de Prix Littéraire National de l’Audiolecture.
et emblême du "Gramophone" restera longtemps l'image de marque des Bibliothèques Sonores. Mais les connotations attachées à cette image étaient peu en accord avec l'évolution des techniques d'enregistrement et de diffusion que les Bibliothèques Sonores avaient su intégrer à partir des années 2000. Il fallait donc faire évoluer l'identité graphique des Bibliothèques Sonores, ce qui fut fait en 2016.
Et voici la dernière version
La notoriété des Bibliothèques Sonores passe également par la présence d’affiches dans tous les points de contact avec les audiolecteurs potentiels et leurs proches.
Plusieurs modèles d’affiches seront créés dans ce but au fil du temps.
La gestion informatisée
Dès 1995, un logiciel de gestion spécifique aux Bibliothèques Sonores est développé par Monsieur Thierry Dumas, conseil en informatique de l’ADV. Généralisé dans les années 2000 à toutes les Bibliothèques Sonores, il permet d’avoir une gestion homogène et de précieuses statistiques sur les livres disponibles mais aussi les préférences des audiolecteurs, les auteurs les plus lus, etc.
Cette gestion informatisée met aussi les Bibliothèques Sonores en accord avec la loi spéciale de l’an 2000 sur les modalités de gestion des associations reconnues d’utilité publique et recevant des subventions de l’État et des collectivités.
Un nouveau système de gestion vient d'être mis en service en liaison avec l'ouverture de ce site.
Le passage à l’enregistrement numérique
En 2003, les Bibliothèques Sonores décident de se tourner résolument vers les nouvelles technologies et adoptent l’enregistrement numérique.
D’abord sur CD audio (avec les premiers enregistreurs de salon) puis rapidement sur ordinateur avec le format mp3.
Cette évolution a nécessité des investissements en matériel informatique et l'adhésion à l'association de bénévoles maîtrisant l'informatique et .
Actuellement ous les nouveaux livres sont diffusés sous forme de fichiers mp3 ou au format Daisy, sur CD, sur clé USB, carte-mémoire SD et autres supports numériques, ou en téléchargement sur ce site.